Soutenu par la DRAC Grand Est dans le cadre de l'appel à projet Culture et Politique de la Ville 2021 et par Passeurs d'Images / La ligue de l'enseignement 57, Image'Est et ADALI Habitat Épinal sont très fières de vous inviter à la restitution du film Le théorème d'Alpha réalisé par des jeunes volontaires et la réalisatrice Hélène Michel-Béchet. Le film sera projeté durant le festival "Là-haut sur la colline" à Épinal le 25 septembre 2021 à partir de 14h.
ADALI, Image’Est et l’auteure-réalisatrice spinalienne Hélène Michel-Béchet se sont associés afin de proposer un parcours culturel autour du cinéma à de jeunes migrants et migrantes résidant dans les quartiers de La Justice et de Bitola à Épinal, ainsi que le Haut du Gras à Golbey. Autour de la thématique « où vas-tu demain ? » en partenariat avec le festival Là-haut sur la colline, un groupe de volontaire a pu découvrir des films et des lieux culturels, apprendre la réalisation et s’exercer à la pratique du cinéma. Avec une forme souple, empruntant autant au registre documentaire qu’à celui de la fiction, le projet les accompagnera sur toutes les étapes de la réalisation d’un film, de son écriture à sa projection devant un public.
Ce projet artistique et culturel est né de la volonté d’Hélène Michel-Béchet d’aborder les jeunes MNA (accompagné par le service d’aide à l’Enfance du Conseil Départemental des Vosges), établis dans différentes structures à Épinal grâce au soutien de l’association ADALI Habitat. En effet, l’Éducation aux images est pour elle une façon d’échanger auprès de différents publics en lien avec son propre travail artistique. Après avoir travaillé auprès de décrocheurs scolaires, elle a voulu suivre le parcours hors du commun de ces jeunes migrants, venu pour la plupart d’Afrique. Leur nouvelle ville et leur nouvel environnement est aujourd’hui un territoire qu’ils doivent parvenir à apprivoiser pour s’intégrer dans leur nouveau pays et ainsi y construire leur jeune vie.
Après avoir rencontré plusieurs jeunes, ainsi que des membres des services sociaux, le projet a muri. Il s’agissait au départ pour Hélène Michel-Béchet de réaliser un film documentaire, mais très rapidement, les jeunes ont émis le souhait de « jouer », de se mettre en scène plutôt que d’être encore interrogés sur leur parcours. Après avoir entendu plusieurs de leurs témoignages, elle a alors commencé à imaginer un récit de fiction autour de la problématique principale de ces jeunes, à savoir pouvoir rester vivre en France, après leur majorité. En échangeant avec ceux qui souhaitaient devenir acteur de leur propre histoire et participer à la construction d’un film, la réalisatrice à repenser les choses en prenant compte de ce désir.
Pour l’accompagner dans la concrétisation de l’atelier, Hélène Michel-Béchet a décidé de faire appel à l’association Image’Est, avec qui elle avait déjà travaillé sur des ateliers de réalisation. Cela a permis d’étoffer le projet qui est construit suivant 3 axes :
L’atelier cinéma est le cœur du projet. Les jeunes volontaires ont pu y apprendre à filmer, à prendre le son et à jouer. Pour ce faire, Hélène Michel-Béchet a été accompagnée dans sa démarche par différents professionnels comme la comédienne Aurore Sellier, elle aussi vosgienne, le technicien son Foxel Barbelin, et le chef opérateur Damien Pelletier-Brun. Tous ont été enthousiastes à l’idée de travailler avec ces jeunes et sont intervenus pour expliquer leur métier et aider la réalisatrice lors du tournage.
L’atelier a été structuré en 4 parties :
Participer à la fabrication concrète d’un film, cela signifie apprendre. Apprendre d’abord à écrire quelque chose que l’on souhaite exprimer, puis, à partir de ces écrits, les mettre en image et en son. Nous espérons que leur donner accès à ces outils, leur a permis d’exprimer leur créativité et de développer leur sens artistique. Ainsi une attention particulière a été donnée à leurs envies. S’exprimer n’est pas toujours évident, le lien a été maintenu entre la réalisatrice et les volontaires en dehors des temps d’atelier pour que l’écriture puisse avancer, se questionner et mûrir. A ce sujet, la réalisatrice a obtenu un budget afin d’acheter le matériel image et son pour que les jeunes puissent travailler au sein de l’association ADALI.
Participer à la création d’un film est également un moment fort de travail collectif. A partir de cette matière écrite, la réalisatrice a accompagné les jeunes dans leur démarche créative afin d’aboutir à un court-métrage. Aussi, après avoir été initié pendant les ateliers, ils ont participé au tournage durant l’été afin de concrétiser le projet. Ils ont été donc impliqués à différents postes au moment du tournage. Les jeunes qui le souhaite ont aussi pu jouer dans le film, d’après les rôles constitués. Enfin, la musique a été également produite par les jeunes dans le cadre d'un autre atelier organisé par ADALI.
Le projet s'est construit au fil des ateliers et a abouti à un court-métrage. Il est donc important que celui-ci ait une fin qui valorise le travail accompli et en fait un événement. Une restitution du film est donc prévue dans le cadre du Festival « Là-haut sur la colline » à Épinal, le samedi 25 septembre 2021 à partir de 14h dans le cadre du Village des Initiatives.